Un naturaliste passionné
Françoise Deluzarche
Après l’obtention du titre de docteur en médecine à l’Université de Strasbourg en 1762, Jean Hermann, nourrissant une passion débordante pour les Sciences Naturelles, inaugure en 1764 un cours public d’Histoire Naturelle.
En 1769, il est nommé professeur extraordinaire de médecine, avant d’obtenir en 1779 la chaire de philosophie, en 1782 celle de pathologie, en 1784 celle de chaire de chimie, matière médicale et botanique.
Enfin, en 1794, dès l’ouverture de l’Ecole de Santé, il est nommé professeur de botanique et matière médicale.
Jean Hermann est aussi Directeur du Jardin Botanique de la ville. Il l’embellit, l’agrandit et le sauve de la tourmente révolutionnaire en lui
consacrant une grande partie de sa fortune.
Son cabinet abrite des collections exceptionnelles, notamment de zoologie, minéralogie, botanique, mais aussi une bibliothèque riche d’ouvrages rehaussés de nombreuses notes manuscrites.
Par ses relations d’amitié et de science avec de nombreux grands naturalistes du monde entier, mais aussi par les dons de certains de ses étudiants venant de tout horizon, ses collections s’enrichiront jusqu’à sa mort en 1800. Rachetées quelques années plus tard par la ville en 1804, elles constitueront la base du Muséum d’Histoire Naturelle de Strasbourg (actuel Musée Zoologique).
En plus de ces objets de curiosité, il laissera de nombreux écrits. Notamment, il commence la rédaction de la Flora alsatica, livre manuscrit dont s’est inspiré plus tard, Kirschleger.
Parmi ses étudiants, on notera Nestler qui lui succédera quelques années plus tard, à la tête du Jardin Botanique, Jean-Baptiste Mougeot, célèbre botaniste vosgien et Henri Oberlin, le fils du pasteur Oberlin.
La 19e édition de la Nuit européenne des musées se déroulera le samedi 13 Mai 2023. Riche...